PARADIS amour

Titre : PARADIS amour 

Sous-Titre : Regards de corps sans coeur

 

 

Durée : 2 h
Nationalités :  Autriche/Allemagne/France 
Réalisateur :  Ulrich Seidl  
Casting : Margarethe Tiesel, Peter Kugunzu, Inge Maux, Dunja Sowinetz, Helen Brugat

 


Année de production : 2012
Distributeur : HAPPINESS DISTRIBUTION

 

 

critique :

Le Paradis de l’amour c’est l’Enfer du sexe monnayé pour y croire à tout prix, et Ulrich Seidl le prouve en filmant comme un documentaire ces voyages de quinquagénaires en manque de caresses débarquées en Afrique. Plus troublant que la provocation des images, mais justement pour le démontrer, c’est ce commerce sexuel même qui est en cause: des pénis virils monnaies de seins flasques, désirs pathétiques contre dignité bafouée de plaisirs non partagés. Et pour accentuer l’horreur de ces échanges, la mise en scène joue avec les séquences, esthétise les plans extérieurs hôteliers, brouille nos regards de voyeurs d’une misère humaine des sens pour ces  » sugars mamas » et de simple subsistance pour leurs « beach boys ».

Au-delà du tourisme sexuel, premier volet annoncé d’une trilogie, le réalisateur s’attache par son cinéma à la promesse de bonheur espérée par chacun. Les premières images (vite oubliées puisque sans rapport visible) sont celles de trisomiques dans des auto-tamponneuses suivies des manies obsessionnelles de notre future voyageuse confiant sa gamine adolescente renfrognée avant son départ en camp de vacances. En réponse, la dernière scène, après le « cadeau » des copines, illustrent la peine d’une mère confrontée au silence têtu de sa fille en cette soirée ratée d’anniversaire.

Alors « à suivre » pour continuer d’être dérangés dans notre confort affectif par une vision aussi lucide que cruelle des futurs Paradis Foi et Espoir.

 

 

 

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