
Titre : YVES SAINT LAURENT
Sous-Titre : Regards sur une vie & une époque
Durée : 1h40′
Nationalité : France
Réalisateur: Jalil Lespert
Casting : Pierre Niney, Guillaume Gallienne, Charlotte Le Bon, Laura Smet, Marie de Villepin
Année de production : 2013
Distributeur : SND/M6
critique :
Paris 1957, Christian Dior et la Haute Couture, un monde et une époque de respect remplacés par la « mode » à l’image même du parcours de YSL jeune homme timide et si bien élevé devenu le précurseur du Prêt à porter de luxe et le chantre de la drogue, artiste qui relégua ses successeurs au rôle de créateurs par la grâce amoureuse de Pierre Bergé et son sens des affaires. Il était une fois donc le petit prince du dessin et de l’étoffe que Pierre Niney incarne avec la même magie que Guillaume Gallienne pour donner une dimension aussi passionnelle que pudique à une élégante histoire d’amour que seule la mort pouvait finaliser.
Et Jalil Lespert compose cette reconstitution d’une esthétique qui va de pair avec les collections sorties de la Fondation (5000 robes, 15000 accessoires, 35000 croquis) leurs défilés sublimes parfumés du sexe de jardins marocains et de leurs très décentes soirées toxicomanes, pour nous offrir un biopic émouvant et raffiné.
Parallèlement et depuis près d’un an une nouvelle guerre semblable à celle « des Boutons » qui avait vu deux sociétés de production se battre stérilement est engagée avec le tournage et la sortie décalés du prochain film de Bertrand Bonello avec Gaspard Ulliel, Jérémie Rénier, Louis Garrel, Léa Seydoux et EuropaCorp s’affrontant à posteriori au profit du cinéma ou de son exploitation commerciale à l’image même des collections de mode d’hiver ou de printemps?