Titre: THE YOUNG LADY
Sous-Titre: De l’écrit à l’écran
Durée : 1h28’
Nationalité: Royaume Uni
Réalisateur: William Oldroyd
Casting: Florence Pugh, Cosmo Jarvis, Paul Hilton, Naomi Ackie, Christopher Fairbank
Année de production: 2016
Distribution : KMBO
critique:
Dans l’Angleterre victorienne un mariage arrangé insatisfait autant l’époux amoureux d’une autre femme que la jeune vierge laissée pour compte dans son état, et qui trouve une trépidante consolation avec son palefrenier. Rien ne l’arrêtera alors pour continuer à vivre son bonheur adultère, beau-père, mari, fils illégitime succombant à sa folle passion, domestique et amant même en étant bannis. Car c’est la soumission que rejette cette jeune femme corsetée, engoncée sous sa crinoline, interdite de promenade, condamnée à l’obéissance d’une petite aristocratie provinciale.
Pour traduire cette révolte prohibée, le réalisateur enserre son actrice dans des cadres stricts, la positionne derrière une fenêtre, joue avec la mobilité d’un chat, l’échange d’un costume marital, éclaire les échappées dans la lande, obscurcit les scènes d’enfermement transposant par les gros plans du visage impassible de Florence Pugh tous les silences des humiliations et de l’asservissement préalablement subis.
Nul jugement, un pur et subtil constat historique transposé d’un roman russe suffisamment glaçant pour avoir déjà été mis en musique par Chostakovitch et censuré par Staline puis adapté au cinéma successivement par Andrzej Wajda et Valeri Todorovski.
Nicolaï Leskov – Lady Macbeth du district de Mtsensk -1865.