
Titre: THE SOUVENIR – Part 1 & 2
Sous-Titre: Libération et création
Durée: 1h59′ + 1h46′
Nationalités: Royaume Uni/USA
Réalisatrice: Joanna Hogg
Casting: Honor Swinton-Byrne, Tilda Swinton, Tom Burke, Richard Ayoade, Joe Alwyn
Année de production: 2019/2021
Distribution : Condor Distribution
Récompenses :
Sélection Berlinale section Panorama 2019
Festival de Sundance 2019 : Fiction étrangère Grand Prix du Jury
Festival de Cannes 2021/Quinzaine des réalisateurs : Prix SACD
Critique:
Londres années 80, élève d’une école de cinéma une jeune fille de bonne famille mêle ses passions et découvertes pour le 7èmeart avec celles de l’amour, d’ellipses sentimentales en fragments de vie mêlant docu et fiction, dédoublement d’expérience entre sa création artistique et l’emprise subie dans un déni commun accentué par le jeu décalé des acteurs jusqu’au drame final.
La seconde partie, entremêle dans une même ambigüité le travail de deuil à celui du développement du film de fin d’études se faisant mémorial de l’aventure brisée, incluant l’environnement familial et amical, le mal être de la solitude, le dépassement libérateur dans l’épanouissement de soi.
Le tout se décompose en un cauchemar et sa sublimation pour se trouver soi-même, et en se distanciant de l’autre, les lointains souvenirs de la réalisatrice offrant à son personnage féminin une identité dans sa projection filmée. Une réflexion en images enrichie par ses références volontairement exposées d’Orson Welles à Jacques Prévert, Ingmar Bergman… tels des relais de transfert, miroirs cinématographiques d’une esthétique maîtrisée par les cadres et plans, les décors bourgeois chatoyants, les lumières brumeuses, le talent des comédiens rejoignant le charme distancié de l’œuvre référence « le souvenir » de Fragonard.