
Titre : SAYA ZAMURAI /BIG MAN JAPAN / SYMBOL
Sous-Titre : A acheter pour découvrir un héritier de Takeshi Kitano
Nationalité : Japon
Réalisateur : Hitoshi Matsumoto
Année de production : 2007 / 2009 / 2011
Éditeur Vidéo : URBAN
Description : DVD en vente le 4 décembre 2012
CRITIQUE :
SAYA ZAMURAI – 1h 43’ – 2011
Takaaki Nomi, Sea Kumada, Itsuju Itao, Tokio Emoto, Ryo, Rolly, Zennosuke Fukkin
Bonus: interview du réalisateur par Olivier Père / Scènes coupées / Bonus cachés / Présentations à Tokyo & Locarno / Making of.
Une honte pour sa petite fille que ce vagabond dépenaillé qu’elle suit sur les routes, croisant des chasseurs de primes prêts à livrer au seigneur du coin ce samouraï indigne et endeuillé. Et le voilà condamné à mort sauf si dans un délai d’un mois, il réussit à dérider un jeune prince figé dans sa douleur depuis la mort de sa mère. 30 jours durant cet être misérable va inventer autant de distractions, mettre en scène autant de spectacles, risquer sa vie à tel point, que le mépris va faire place à la compassion, à l’entraide de ses geôliers, au respect de son enfant, à l’admiration de tous, au fil des exploits drolatiques et poétiques qu’il invente et peaufine avec toute la tendresse, le courage et le désespoir qui l’animent, en égard au code de l’honneur auquel il a failli.
Respectant dans leur intégrité les règles du genre, le réalisateur applique les lois des samouraïs à son héros mêlant l’humour à l’absurde autant dans les sentiments (inversant l’autorité parentale), les situations (contrariant les pouvoirs entre gardiens, prisonnier, gamin têtu), le style et les décors (rappelant l’épure des grands classiques japonais), les costumes (nudité, lunettes et tatouages), le choix des acteurs (comédien principal amateur croyant réellement faire un casting), la cible même du film (destiné aux enfants) et jusqu’à l’épilogue (se dédoublant dans l’onirisme).
Après « Big man Japan » et « Symbol » et dans un registre totalement différent, Hitoshi Matsumoto signe une comédie aussi burlesque qu’émouvante alliant avec talent l’originalité culturelle à l’universalité humaine sous forme de conte éternel.
BIG MAN JAPAN – 1h 53′ – 2007
Hitoshi Matsumoto, Riti Kateuchi, Ua
Bonus: Scènes coupées / making of
Faux documentaire de type cinéma vérité suivant un individu banal transformé par la science en super-héros chargé de défendre le Japon contre des ennemis abominables
le film dénonçant les média, le nationalisme, et les dérives d’une société qui oublie juste l’humain.
SYMBOL – 1h 33′ – 2009
Hitoshi Matsumoto, David Quintero,Luis Accinelli, Lilian Tapia
Bonus: making of
Le cauchemar d’un homme enfermé dans une pièce aux murs recouverts de mini pénis qui enclenchent des événements hallucinants, burlesques, révélateurs qui développent toutes les formes cinématographiques possibles de délires aussi poétiques qu’inventifs.