LA VIE D’ADELE chapitres 1 & 2

Titre : LA VIE D’ADELE  chapitres 1 & 2 
Sous-Titre : Portrait de femme libre

Durée : 2h59′

Nationalité : France

Réalisateur :  Abdellatif Kéchiche            

Casting : Léa Seydoux, Adèle Exarchopoulos

 

Année de production : 2013

Distributeur : WILD BUNCH Distribution

 

Récompenses: Festival de Cannes 2013: Palme dOr & Prix FIPRESCI

critique :

Aux premières lignes du chapitre lu en classe, l’héroïne a 17 ans et sans doute 22 aux dernières images que nous voyons d’elle et, de la littérature nous sommes passés à travers l’existence philosophique, au cinéma en transitant par la peinture, trois arts reflets de la culture qui nous est offerte pour apprendre à vivre dans l’épanouissement de nos sens.

Et cette lycéenne de banlieue, adolescente en quête de véracité va forger sa propre identité par l’écoute de ses sens, la plénitude de son désir charnel en harmonie avec l’absolu de la passion ressentie, étrangère aux sirènes des modes ou de la bien-pensance, dans ses plaisirs comme dans sa souffrance.

La caméra, par ses cadrages en Gros Plans de visages ou de corps, par ses plans séquences infinis, par son esthétisme sculptural ou son réalisme banal, alliée au portrait  tout en ellipses rythmant le récit, traduisent au plus près l’intimité d’Adèle et son évolution, porteuse de son intégrité pour la transmettre sans faille à des enfants rieurs, comme le fait Abdellatif Kechiche avec ses spectateurs à travers ses acteurs.

La force du film émerge de cette absence totale de concession.

Des moues enfantines aux regards des élèves de CP, des spaghettis prolétaires aux cocktails mondains et des premiers émois aux ébats amoureux, c’est une femme qui surgit reflet de son environnement, de son époque assumant ses choix à travers l’usure d’un quotidien conjugal, la douleur d’une rupture, nous obligeant  dans son parcours au même respect que celui dû au réalisateur reconnu par une Palme d’Or méritée.

« L’Esquive » qui mettait déjà en scène Marivaux, croise avec « La vie de Marianne » ou d’Adèle, Sartre  et  « L’Age de Raison » pour se rejoindre dans la beauté, la liberté et l’amour, valeurs  transmises par les corps, le cœur et l’œuvre d’un grand cinéaste.

Quant aux cancans d’une actrice privilégiée et de techniciens sans passion, ils justifient  par leur vulgarité leur propre vacuité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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