
Titre: LA LECON D’ALLEMAND
Sous-Titre: De l’écrit à l’écran
Durée: 2h05′
Nationalité: Allemagne
Réalisateur: Christian Schwochow
Casting: Ulrich Noethen, Tobias Moretti, Levi Eisenblätter, Tom Gronau, Johanna Wokalek
Année de production: 2019
Distribution : Wild Bunch Distribution
Récompenses 2020 : Festival Augenblick : Prix du Jury, du Public & Public jeune
Bayerische Festival : Prix de la meilleure photographie
Critique:
Relégué en cellule pour rendu de copie blanche, un jeune détenu se doit de rédiger ses souvenirs d’enfance sur le thème des joies du devoir, celles qui ont provoqué sa condamnation de mineur délinquant, alors dans l’enfermement d’une cellule, l’écriture en souvenir de la peinture lui rendra la mémoire des interdits subis et contredits. Les feux de la guerre, les ordres d’un père policier aveuglé par la soumission l’entraîneront de la désobéissance passive à la révolte active d’enfant impuissant et d’adolescent résistant aux dogmes du nazisme.
Ce thème du respect intégral au pouvoir et à son exercice dicté par les théories nazies, le réalisateur s’en empare à travers les immensités nordiques, de leurs hurlements venteux ponctuant la violence des actes répressifs du 3ème Reich contre toute expression de liberté. Son application par la condamnation de l’art de « peintres malades », se poursuivra par celle d’un propre fils déserteur en égard aveugle au seul diktat imposé. C’est autant au travers du quotidien de l’époque et son intemporalité que les images, les décors insulaires, la simplicité des scènes, leurs lumières picturales, les sons extérieurs et mutismes internes nous distancient d’une inhumanité dénoncée et transgressée par sa libération.
L’écriture d’un livre rejoint alors celle d’un film dans une même richesse de fond et de ton unissant le talent des auteurs à celui des acteurs, voire des spectateurs.
La leçon d’allemand – Siegfried Lenz – Editions Robert Laffont 2009- Pavillons poche.