Titre: LA DANSEUSE

Sous-Titre: Passion d’artiste

Durée : 1h48’

Nationalité: France

Réalisatrice: Stéphanie Di Giusto

Casting: Soko, Gaspard Ulliel, Mélanie Thierry, Lily-Rose Depp, François Damiens

Année de production: 2016

Distribution: Wild Bunch Distribution

critique:

Fuyant le Far-West et ses chercheurs d’or autant que le puritanisme maternel new-yorkais pour les Folies Bergère jusqu’à l’Opéra de Paris, Loïe Fuller a fait tourbillonner ses voiles immaculés sous les lustres de la Belle Epoque. Mais qui donc se souvient de cette femme déterminée et artiste avant-gardiste reconnue, chorégraphe transfigurant les mouvements par la matière et la lumière pour « surdimensionner » son corps au profit de la danse qu’elle ne maîtrisait pas. Et cette grâce que sa vision moderniste avait sublimée, la jeunesse, la beauté et la technique d’Isadora Duncan la lui dérobèrent à tout jamais, le destin s’acharnant pour qu’une simple écharpe rende immortelle l’héritière au détriment de son inspiratrice.

Au fil des performances de Soko et au-delà des apparitions de Gaspard Ulliel, de l’ombre protectrice de Mélanie Thierry jusqu’à la silhouette de Lily-Rose Depp, les images et leur pureté esthétique se mêlent à la biographie justificative dans l’équilibre encore instable entre l’écriture d’un scénario et la reconstitution visuelle d’un premier film certes ambitieux mais en manque de « l’harmonieux délire » dont témoignait Mallarmé en son temps.