Titre: LA CHAMBRE DE MARIANA 

Sous-titre / De l’écrit à l’écran

Durée: 2’11’ 

Nationalités: France/Belgique 

Réalisateur: Emmanuel Finkiel 

Casting: Mélanie Thierry, Artem Kyryk, Julia Goldberg, Yona Rozenkier

Distribution : Ad Vitam

Année de production: 2024

Critique:

1943 dans une ville ukrainienne une mère juive confie son fils de 12ans à une amie qui le cache dans le placard de sa chambre. Son environnement se limite aux chuchotements échangés avec son « hôtesse » et aux bruits qu’il perçoit rires, râles, cris et pleurs que son invisibilité raccorde à ses souvenirs autant qu’à un imaginaire d’espoir et de retour maternel. Quand les soviétiques remplaceront les nazis (dans une cruauté d’épuration similaire) le gamin devenu un adolescent ayant grandi prisonnier dans une maison close se devra de dépasser ses émois, d’aborder de front la sexualité, la réalité autant que la liberté. Et il y parviendra grâce à l’énergie insufflée par cette complice de douleur, compagne de vie à laquelle Mélanie Thierry offre la puissante variété de son immense talent (en langue originale).
Les décors restreints de vues d’une alcôve, son obscurité tamisée par les lumières nocturnes rougeoyantes, les sons étouffés du quotidien fragmentent la violence extérieure des guerres et au-delà de la Shoah (celle engagée par Poutine aura déplacé le tournage en Hongrie) celle de tous les conflits.
Le regard d’espoir d’Emmanuel Finkiel après « Voyages » et « La Douleur » .
La chambre de Mariana – Aharon Appelfield – Editions de L’Olivier/2008.