Titre :   L’HOMME QUI RIT
Sous-Titre : A acheter pour s’enchanter

Durée : 1h33′

Nationalité :  France

Réalisateur :  Jean Pierre Améris          
Casting : Gérard Depardieu, Marc-André Grondin, Emmanuelle Seignier, Christa Théret

Année de production : 2012

Distributeur vidéo:EUROPA CORP   DVD & Blu Ray en vente le 30 mai 2013

Bonus/ Les coulisses du film:

–          De la plume à l’écran

–          La naissance de Gwynplaine

–          Le paradoxe de la beauté

–          Le travail des acteurs

–          La création d’un univers de conte

–          Un récit intemporel

critique :

Exilé sous les brumes insulaires de Guernesey, Victor Hugo rédigea « L’Homme qui rit » drame historico-politico-philosophique sur le pouvoir de l’aristocratie anglaise (oisive et cruelle) face à la sagesse des pauvres frappés par le destin (enlèvements, mutilation, cécité), premier volet d’une future trilogie antiroyaliste restée inachevée.

Par la magie du cinéma Jean Pierre Améris  traduit cet essai littéraire en chimère baroque où les monstres côtoient les fées et les héros cachent sous leur rictus ou leurs haillons de saltimbanques la pureté de leur âme qui malheureusement provoque plus souvent la risée des spectateurs que leur réflexion.

L’adaptation (après celle muette de Paul Léni en 1928, et de Jean Kerchbron pour la télévision en 1971), qui nous fait grâce des révélations de bâtardises, jalousies féminines, épisodes rocambolesques en cascades, transcrit l’imaginaire de l’écrivain à travers ses personnages principaux, de Gwynplaine l’enfant défiguré découvrant Déa symbole aveugle de la lumière à Ursus et Homo l’homme et le loup protecteurs chassés par Josiane la séductrice sous la houlette du féroce Barkilphedro instrument du destin.

Ce face à face de gentils et de méchants, fable d’autrefois reste une référence pour les amateurs de Batman et de son Joker (autant que pour les plus rares lecteurs du « Dahlia noir ») et un conte pour petits et grands auxquels ce spectacle poétique et burlesque (loin de toute vaine reconstitution) enseigne tout à la fois le respect de la différence, la justice et la tolérance.

Gérard Depardieu y incarne la bonté de l’ogre, Emmanuelle Seignier et Christa Théret les deux contradictions de la féminité, Marc-André Grondin la fragilité amoureuse et tous font rêver d’amour avec humour.