Titre : JEUNE ET JOLIE
Sous-Titre : Mystères de l’adolescence et du sexe
Durée : 1h34′
Nationalité : France
Réalisateur : François Ozon
Casting : Marine Vacth, Gérald Pailhas, Frédéric Pierrot, Charlotte Rampling, Johan Laysen
Année de production : 2013
Distributeur : MARS distribution
critique :
L’été, les vacances, une famille heureuse, et la première fois d’une ado aussi jeune que jolie en attente des émois de son corps, instrument de curiosité et de pouvoir hors toute sentimentalité. Le film, sans voyeurisme, décrit d’un été à l’autre, les arcanes de la sexualité, les démultipliant autant à travers les rencontres (partenaires inclus), que les regards du petit frère (voyeur précoce), l’incrédulité des parents (tiers bienveillants), et l’écoute du psychanalyste. Témoins et marionnettes de cette double vie, ils participent du parcours irraisonné et instinctif de la découverte de soi, perte de l’enfance compensée par les expériences interdites et leurs risques pour fuir la réalité. La prostitution comme transgression destructrice, reste un choix de provocation même si la beauté de l’actrice y participe accentuant l’importance du désir et toute l’hypocrisie ou le mal être inhérents d’une génération à l’autre et des acteurs aux spectateurs.
Derrière un jeu scandé par les saisons et rythmé par 4 chansons de Françoise Hardy, une nouvelle fois (après « Dans la maison », « 5×2″…) François Ozon explore avec subtilité les fragilités de la jeunesse se référant au poème de Rimbaud « On n’est pas sérieux quand on a 17 ans », se souvenant de la sienne et abordant celle d’aujourd’hui en un poème d’images.
Surtout que s’abstiennent les voyeurs, les sociologues, les psychologues, les moralisateurs et les puritains, aucun ne trouvera son compte à ce simple mystère de la vie qu’est et restera le sexe.