GAUDI, le mystère de la Sagrada Familia

Titre : GAUDI, le mystère de la Sagrada Familia

Sous-Titre: Documentaire /Art et religion en construction

Durée : 1h29′

Nationalité : Suisse

Réalisateur: Stefan Haupt  

Année de production : 2013

Distributeur : SOPHIE DULAC  distribution

 

critique :

Comment un architecte catalan contraint de reprendre la construction inachevée d’une banale église consacrée à la Sagrada Familia devient-il le plus grand constructeur de cathédrale reste un mystère digne des plus grands miracles religieux. Sauf que son génie a transcendé un talent hors normes que les hommes sans foi ni loi ont reconnu à travers les années, les guerres, les difficultés d’un financement privé, oubliant ou magnifiant tour à tour leurs croyances pour reconnaître sa créativité offerte aux autres en partage, devenant symbole d’art et d’amour. Et pourtant en 1882 ce projet n’avait rien d’ambitieux ni de moderne, preuve en est une crypte néo-gothique qui servit de base au projet échu au nouveau directeur émule de l’Art nouveau moderniste qu’il développa en créant un langage architectural géométrique d’hyperboloïdes reflétant les formes de la nature, celles de la montagne de Montserrat, des grottes de Majorque transposées en colonnes reflétant la lumière dans l’abside. Cette utilisation des plus récentes techniques d’ingénierie, en rupture systématique avec le passé, Antoni Gaudi les utilisait dans sa conception quotidienne fondée sur des maquettes polyfuniculaires à base de ficelles et sacs de lests aujourd’hui morcelées et impossibles à reconstituer. Cependant grâce à sa préscience des techniques modernes d’emploi du béton armé et du fer, d’avatar en avatar et avec la reconnaissance posthume de Dali, l’enthousiasme conjoint de ses fidèles Jordi Bonet et Armengo, de sculpteurs (converti japonais et athée catalan), de cabinets d’architectes informaticiens américains, à l’aide d’aumônes augmentées par le tourisme exponentiel, la construction devrait s’achever pour le centenaire de sa mort en 2026 qui correspondra peut être à sa béatification soumise au Vatican depuis 1998.

 

Le temps se joue d’un rêve spirituel serti de 18 tours et couronné à plus de 172 mètres par une croix tridimensionnelle pendant qu’un TGV l’effleurera 30 mètres sous terre, contradictions humaines de l’art en mouvement.

 

Seules des caméras peuvent saisir l’ampleur et la démesure d’un tel chantier à l’aune de ses 144 années futures et passées, finalité baroque de l’éternité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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