Titre: CREATIVE CONTROL

Sous-Titre: Virtualité, réalité et modernité.

Durée : 1h36′

Nationalité: USA

Réalisateur: Benjamin Dickinson

Casting: Benjamin Dickinson, Nora Zehetner, Dan Gill, Alexia Rasmussen, Reggie Watts

Année de production: 2015

Distribution: DAMNED FILMS

critique:

Chez les hipsters de Brooklyn le monde se partage entre la mode, la photo, le sexe, la drogue et tous leurs abus, il est donc logique de vouloir augmenter la perception de la réalité par la technologie virtuelle en l’occurrence une paire de lunettes qu’un concepteur de pub doit expérimenter pour en faire la campagne. Amour, amitié, usure de couple et fantasmes sexuels vont alors interférer pour mêler les visions immatérielles aux dépendances physiques en tous genres jusqu’aux pratiques de yogas et gourous à relents de hippies. Filmé en noir et blanc, cet univers éthéré ultra connecté aux décors transparents, aux cadrages géométriques et aux images sophistiquées se joue de sa propre modernité pour la dénoncer avec autant d’humour que de raffinement par l’apparition d’un avatar en couleurs, contrepoint de son irréalité, la transparence des vitres symbole de séparation émotionnelle… La bande son accentue l’absurdité de cette addiction au futur par des extraits d’œuvres classiques Bach, Purcell, Mozart ou Haendel rivalisant avec les synthétiseurs pour prolonger le jeu culturel d’un réalisateur indépendant américain qui sans renouveler le genre du moins l’enrichit plaisamment.