Titre: 3000 NUITS

Sous-Titre: Regards sur la liberté interdite

Durée : 1h43’

Nationalités: Palestine/France/Liban/Emirats arabes unis/Quatar

Réalisatrice: Mai Masri

Casting: Maisa Abd Elhadi, Nadera Omran, Raida Adon, Karim Saleh

Année de production: 2016

Distribution : JHR FILMS

Récompenses 2016 : Prix du Public aux festivals d’Annonay, San Francisco, Valladolid, Rotterdam, Malmo, Minnesota.

JCC de Carthage : Tanit de Bronze & Prix du Meilleur scénario

Sélection de la Jordanie pour l’Oscar du film étranger.

critique:

Dans les territoires occupés de Cisjordanie, une jeune palestinienne récemment mariée est emprisonnée pour suspicion de terrorisme. Enceinte, elle accouchera d’un garçon qu’elle parvient à garder jusqu’à ses 2 ans malgré les chantages mêlés de corruption des gardiennes israéliennes. C’est à travers les sons métalliques, les voix, les plaintes, les cris que résonne la cruauté de cet enfermement, c’est sur les murs des cellules recouverts de dessins offerts à son enfant pour lui faire découvrir le monde extérieur que s’écoulent les 3000 nuits de souffrance d’une mère injustement retenue, c’est par les grèves et révoltes répétitives que la résistance fait naître la liberté, c’est par les non-dits d’ellipses que transparait la violence inhérente à l’exercice du pouvoir. Celui-là même que le Maire d’Argenteuil a exercé pour interdire la projection de ce film dans sa ville, s’inscrivant par la censure dans une lâcheté commune contre laquelle lutter au nom des 6000 palestiniens emprisonnés à ce jour et des 700 000 qui l’ont été depuis 1948.