12 YEARS A SLAVE

Titre : 12 YEARS A SLAVE

Sous-Titre : Regard sur l’esclavage

Durée : 2h13′

Nationalité :  USA

Réalisateur: Steve McQueen II           

Casting : Chiwetel Ejiofor, Michael Fassbender,Benedict Cumberbatch, Brad Pitt, Sarah Paulson

Année de production : 2013

Distributeur : MARS DISTRIBUTION

 

Récompenses:

Festival de Toronto 2013: Prix du Public

Festival des critiques New York 2013 : Meilleur réalisateur.

Golden Globes 2014 : Meilleur film dramatique

 

critique :

Avant l’abolition de l’esclavage aux Etats-Unis en 1865, 13 Etats du Sud non abolitionnistes pratiquaient encore la traite « négrière » ce qui mettait en péril la sécurité des hommes « émancipés ».  L’un d’eux Solomon Northup, kidnappé dans le cadre du trafic de rabatteurs, vendeurs, acheteurs de marchandises humaines témoigna par écrit en 1841 de son épreuve incarnant également au théâtre le récit de ses années de servitude.

C’est ce regard d’un homme libre injustement asservi que Steve McQueen illustre frontalement dans sa cruauté démultipliée d’incompréhension, d’iniquité, de culpabilité opposant la beauté d’une nature luxuriante aux plantations de coton, l’exercice culturel et chrétien du pouvoir de l’homme sur l’homme aux frustrations sociales et désirs sexuels inassouvis, toutes soumissions confondues dans leurs violences.

Les images insoutenables de sévices infligés ou endurés provoquent notre réflexion dans l’alternance de plans séquences fixes et de Gros Plans, l’infilmable brisant l’émotion facile au profit d’une rage que les sons se réapproprient et que la musique apaise, l’oppression visuelle qui nous est imposée brisant toute sentimentalité face à la déshumanisation, la négation de l’identité perpétrée aujourd’hui encore à travers les conflits en cours.

A l’humour ravageur de Tarantino  dans « Django Unchained »  répond la lucidité moderne du réalisateur anglais qui depuis « Hunger » et la mort de Bobby Sands, « Shame » et l’addiction au sexe, dénonce, sans compromis aucun, l’absence de limites dans la banalité de l’inhumanité.

Chiwetel Ejiofor porte ce réquisitoire avec son corps en une même réserve mutique d’objectivité, aucun des autres acteurs n’est en reste.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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